Du 6 au 13 août 1942, plus de 3 000 juifs sont sélectionnés dans des camps du sud-ouest de la France et acheminés par train jusqu’à Auschwitz via Drancy. Parce qu’elle fait partie du Comité catholique d’aide aux étrangers, une femme du nom de Thérèse Dauty, assiste à ces scènes terribles. Elle en informe alors Mgr Jules Saliège qui, quelques jours plus tard, demande à l’ensemble de ses prêtres de lire en chaire une protestation : oui, les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Ce nouveau numéro d’"Au Risque de l’Histoire" propose d’explorer une page méconnue de l’histoire du catholicisme. On parle souvent des catholiques dans la Résistance sans voir qu’il existait aussi une Résistance à proprement parler catholique et qui possède une capitale : Toulouse. "Il faut comprendre que lorsque Mgr Saliège publie sa lettre en août 1942, c’est la première fois qu’un prélat de cette importance prend la parole au sujet des persécutions contre les Juifs. Grâce à cela, il va permettre que les déportations de Drancy cessent complètement pendant plus de 3 mois !", raconte Maurice Lugassy, Directeur de l’Institut universitaire juif de Toulouse et du Mémorial de la Shoah (sud de la France). "Il y a des gens qui ont parlé, d’autres qui ont agit. Monseigneur Saliège, lui, a fait les deux et c’est sans doute pour cela qu’on peut dire qu’il est un cas unique dans l’histoire de la Résistance", souligne Jean-Pierre Denis, journaliste et écrivain.
Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits.
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