L’Italie du XVe siècle voit s’épanouir le Quattrocento, un nouveau mouvement à la fois intellectuel et artistique, un nouvel humanisme. Ce que l’on appellera, bien plus tard en France, la Renaissance. Parce que l’Église est associée, dans nos perceptions, au monde médiéval, nous avons, à tort, tendance à la séparer de ce mouvement tourné vers une nouvelle modernité. Ce qui n’est pas le cas. Comment définir la Renaissance par rapport au Moyen Age ? Et quel rôle l’Église a-t-elle joué dans ce mouvement ? « Ce qui me paraît important, c’est de différencier géographiquement ce mouvement de la Renaissance. Les bouleversements artistiques, politiques ou intellectuels n’apparaissent pas de la même manière, ni dans la même temporalité et encore moins au même rythme en fonction des régions de l’Europe. Par exemple, le début de la Renaissance dans plusieurs villes italiennes peut être situé dès la fin du XIIIe siècle, là où, pour la France, les historiens font débuter la Renaissance au milieu du XVe siècle », souligne Cécile Caby, Professeur d’histoire médiévale à Sorbonne Université. « Tout semble indiquer que les contemporains de cette période ont eu le sentiment de vivre un temps de rénovation des belles lettres, mais également de la conception même du temps. Dès la fin du XVe siècle, certains auteurs n’hésitent pas à appeler "Moyen Age" la période qui sépare leur époque de celle de l’Antiquité » explique Jean-Marie Le Gall, Professeur à Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits.
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