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Trente : fin de la chrétienté médiévale ?

20/06/2024

Le Concile de Trente, qui se tient au beau milieu du XVIe siècle, est un moment fondateur au sens propre, c’est-à-dire un moment de genèse, celle de la modernité. Se déroulant de 1545 à 1563 dans la ville éponyme, il sera le seul concile pour les trois siècles à venir, pérennité sans précédent dans l’histoire de l’Église ! Et pourtant, ce concile n’a pas bonne presse : il est avant tout considéré comme un mouvement de réaction, de contre-réforme protestante, bref comme un concile conservateur. "Luther, c’est vraiment le coup de pied dans la fourmilière qui va bouleverser les vieux équilibres dans l’Église et précipiter la tenue du concile, d’où la perception d’une concile anti-protestants. Mais il faut savoir que la volonté de réforme qui s’exprime dans le Concile de Trente est déjà bien présente dans l’Église depuis le XIVe siècle !", nuance Alain Tallon, Professeur d’histoire moderne à Sorbonne Université. "Le concile de Trente, au moment où il s’achève, va remettre à la papauté le soin d’appliquer ses décisions. Par ce geste de déssaisissement des fonctions d’oecuménicité et d’universalité en faveur du souverain pontife, le concile lui-même supprime sa nécessité en confiant au Pape les missions qui lui étaient dévolues. C’est ce qui entraînera une sorte de tropisme romain exacerbé, sans précédent dans l’histoire de l’Église", analyse Sylvio de Franceschi, Directeur d’études de sciences religieuses à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes.

Au risque de l’histoire

Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits.

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