Cette semaine La Foi prise au mot s’intéresse à une réalité de l’Église qui s’est considérablement modifiée depuis une vingtaine d’années en Europe : la paroisse. On est loin de cette entité géographique qui correspondait à peu près à un gros village ou à un petit quartier urbain avec le prêtre comme figure centrale de la communauté, qui s’occupait de ses paroissiens, du baptême à la sépulture. La diminution de la pratique religieuse n’est pas seule en cause : le changement des habitudes des chrétiens, mais aussi globalement de la société, a bouleversé toute l’organisation diocésaine. "Le fait est que c’est dur d’être curé de paroisse, parce qu’on on est soi-même fragile, qu’on accueille beaucoup de fragilités et qu’on a beaucoup de missions très diversifiées. En bref, cela demande une énergie colossale pour accueillir tout le monde avec bienveillance et pour que chacun trouve sa place. Si on veut aller plus loin que juste la messe et les services, il faut créer un espace où le prêtre partage sa charge pastorale avec d’autres, notamment des laïcs. Et il est très bon qu’il y ait un deuxième prêtre, pour qu’ils se soutiennent, mais aussi qu’ils puissent parfois se neutraliser sur certains sujets", témoigne Matthieu Bobin, prêtre du diocèse de Cambrai. "On s’est aperçu que la paroisse reste absolument essentielle, d’abord comme lieu central des communautés, mais aussi comme porte d’entrée pour les nouveaux convertis. Depuis le COVID, on voit surgir énormément de demandes de sacrements de toute une génération qui n’a pas été baptisée ni catéchisée. Pour eux, la paroisse reste souvent la première porte ouverte pour explorer, commencer ou développer leur vie de foi", raconte quant à lui Christophe Danset, prêtre du diocèse de Lille.
Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur la foi, la liturgie, de grandes figures chrétiennes.
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