On dit souvent que les religions seraient partie prenante de la guerre. De fait, on se bat musulmans contre juifs, mais aussi chiites contre sunnites, et encore récemment au Liban et en Syrie chrétiens contre musulmans. Les premières victimes sont souvent des hommes et des femmes qui ont la foi. Mais peut-on réellement dire que ce sont les religions qui créent la guerre ? Sont-ce les différences de cultes, de cultures et de perspectives spirituelles qui expliquent toutes les guerres du passé et du présent ? "On dit souvent que les religions qui n’ont ni dogmes, ni institutions seraient plus tolérantes, moins belliqueuses. Mais à la vérité, il arrive que ce soit l’inverse : l’institution offre un vis-à-vis, des règles et en définitive instaure des garde-fous. Les religions en apparence plus libres, peuvent d’autant plus facilement être l’objet de récupération et d’instrumentalisation pour promouvoir l’équivalent de guerres saintes", soutient Bernard Bourdin, op, Professeur à l’Institut Catholique de Paris. "Comme le disais Alain Besançon, l’idéologue croit qu’il sait alors que le croyant sait qu’il croit. Dans l’idéologie, il y a toujours une sorte de substrat positiviste scientiste qui nous fait croire que l’on est maître de l’histoire", analyse à son tour Martin Motte, Directeur d’études à l’EPHE.

La Foi prise au Mot

Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur la foi, la liturgie, de grandes figures chrétiennes.

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