Evêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Jean-Marc Micas avait annoncé pour la fin de ce printemps une décision concernant le devenir des mosaïques de Marko Rupnik au sanctuaire de Lourdes. Commandées en 2008, à l’occasion du 150ème anniversaire des apparitions, à celui qui est alors l’artiste le plus en vue dans l’Eglise catholique, ces mosaïques gigantesques ornent toute la façade de la basilique Notre-Dame du Rosaire. Un groupe de réflexion a travaillé avec l’évêque sur le sujet depuis un an. En cause : le fait que les pèlerins soient accueillis par ces oeuvres monumentales dont l’auteur est l’objet de nombreuses accusations de viols, agressions sexuelles, psychologiques et spirituelles par plus d’une vingtaine de femmes, religieuses ou laïques. Excommunié en 2020, le jésuite slovène Marko Rupnik a vu la sanction levée par le Pape après qu’il a « exprimé son repentir ». Renvoyé de la compagnie de Jésus il y un an, toujours prêtre en Slovénie, il fait l’objet d’une troisième enquête canonique après que de nouvelles plaintes ont été déposées. Ses soutiens crient toujours à la cabale. Alors, faut-il retirer ces mosaïques (démontables) ? Les laisser en place ? Peut-on dissocier l’oeuvre de l’artiste ? Dans cet entretien exclusif à la télévision Mgr Micas nous fait part de sa conviction personnelle et de sa décision pastorale.
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