Cette semaine, un mot est étudié par « La Foi prise au mot : « Mystique ». Voilà un terme qui n’est pas très clair, tant il semble désigner de choses différentes dans le langage courant mais aussi dans le vocabulaire religieux. On qualifie ainsi aisément de "mystique" n’importe quelle démarche spirituelle ou religieuse, marquée par des expériences qui nous paraissent sortir de l’ordinaire. Ce mot évoque aussi des figures majeures du catholicisme comme sainte Hildegarde de Bingen, saint Jean de la Croix ou sainte Thérèse de Lisieux. Enfin, on le retrouve dans des expressions théologiques comme le "corps mystique du Christ". Mais quel sens peut-on véritablement attribuer à ce mot ? Désigne-t-il une sorte d’expérience commune à de nombreux religieux ou ne fait-on preuve que d’un abus de langage ? "Il y a un changement manifeste entre les sens anciens et modernes du mot mystique. Mais ça ne veut pas dire qu’il y a forcément rupture ! On peut voir une continuité dans l’idée que la mystique désigne, quelque chose qui dépasse, excède le langage, qu’on ne peut pas décrire avec des mots", révèle Anthony Feneuil, Maître de conférences à l’Université de Lorraine. "Tout l’enjeu de la mystique des traditions chrétiennes, c’est de comprendre comment Dieu, qui est transcendant, peut être présent au coeur de l’âme, se manifester à un individu qui est une créature. Il y a quelque chose du paradoxe dans cette histoire", précise Ghislain Waterlot, Professeur de philosophie de la religion et d’éthique à l’Université de Genève.
Dans un style simple et direct, des spécialistes, universitaires ou prêtres, dialoguent avec Régis Burnet, bibliste, en apportant des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur la foi, la liturgie, de grandes figures chrétiennes.
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