Nos sociétés sont marquées par un effacement des limites. L’incertitude s’est installée sur les limites du début et de la fin de la vie, du sexe ou du genre, du licite et de l’illicite, entraînant un doute lancinant sur les justes comportements à adopter. La médecine elle-même peut se trouver en état de doute, impuissante à résoudre des situations qu’elle a parfois elle-même causées, d’autant plus qu’elle peut s’être laissée entraîner au-delà de ses compétences par les moyens techniques dont elle dispose. À ce titre, la pandémie de COVID-19 pourrait-elle entraîner un recentrement sur une activité thérapeutique raisonnée ? Face aux tentations de l’illimité la médecine dispose d’ailleurs d’un atout : elle est confrontée à la finitude des corps et, à travers eux, à l’altérité par laquelle se construit l’identité de chacun. Les ressources anthropologiques et éthiques ne manquent pas pour encourager la médecine à cultiver sa mesure humaine. Ce colloque vient conclure deux années de recherche d’un séminaire du département Éthique biomédicale du Collège des Bernardins, co-dirigé par une universitaire et praticienne, Véronique Lefebvre des Noëttes, et par un théologien, le père Brice de Malherbe. Enregistré le 19 novembre 2021 au Collège des Bernardins (Paris).
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