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Carême 2018

Publié le 30/07/2019

Les conférences de carême

Depuis 1835, les conférences de Carême à Notre-Dame de Paris constituent un grand rendez-vous de réflexion sur l’actualité de la foi chrétienne, sur sa place dans la culture contemporaine – une réflexion qui nourrit la prière des croyants et leur dialogue avec le monde. Après Rémi Brague en 2016 et Olivier Boulnois en 2017, c’est l’écrivain et philosophe Fabrice Hadjadj qui nous guidera chaque dimanche à 16h30, à partir du 18 février, avant l’adoration puis les vêpres de 17h45 et la messe de 18h30.

Pour annoncer le thème de cette année, « La culture, un défi pour l’évangélisation », il écrit : « L’époque de la culture est révolue. Nous sommes à l’ère de la cybernétique et de l’édition du génome. On ne cultive plus guère – on encode, on clique, on télécharge. Jésus disait : Je suis la vigne et mon Père est le vigneron. Pourrait-il dire aussi bien : « Je suis la base de données et mon Père est le super-algorithme » ? Que se passet- il quand l’espèce humaine elle-même paraît vouée à l’extinction ? Ceux qui ont à annoncer la Bonne Nouvelle se retrouvent face à un défi sans précédent : en prêchant l’Éternel, ils doivent aussi prêcher le temps ; en prêchant le Ciel, ils doivent encore prêcher la terre. Les ailes de l’ange les attireront désormais moins que les mains du charpentier, seules capables de bâtir encore une arche. »

 

 Conférences de carême sur KTO

18/02 : Fabrice Hadjadj : Pourquoi des conférences de Carême à l’ère de l’intelligence artificielle ? ou la Bonne Nouvelle du temps

25/02 : Fabrice Hadjadj : Du pain, du vin et des abeilles, ou la Bonne Nouvelle de la terre

04/03 : Fabrice Hadjadj : Et le Verbe s’est fait charpentier, ou la Bonne Nouvelle de nos mains

11/03 : Fabrice Hadjadj : Petite élévation au-dessous de la ceinture, ou la Bonne Nouvelle des sexes

18/03 : Valère Novarina (écrivain, dramaturge, peintre et dessinateur, dont l’oeuvre considérable est entrée au répertoire de la Comédie Française en 2006) : L’Esprit respire

25/03 : Jacques Cazeaux (spécialiste de Philon le Juif, traducteur de Platon et commentateur de Proust, il est l’un des plus grands exégètes de la Bible) : Pilate et sa vérité : le malentendu des cultures

 

 

Jeûner, vers d'autres nourritures

 

En dehors de la nourriture, qu’est-ce qui me nourrit ? Quelles sont les véritables faims de ma vie ? C’est cette question éminemment spirituelle que le père Jean-Luc explore dans les groupes de jeûne qu’il anime depuis une quinzaine d’années. À travers un programme qui mêle temps de partage, lecture des évangiles, messes, méditation et randonnées, les jeûneurs avancent dans leur quête intime au rythme de ce temps particulier qu’est le jeûne. Le documentaire nous plonge au coeur d’une de ces sessions, avec Carole, Jacky, Anne et les autres… Guidés et soutenus à chaque étape du jeûne par le père Jean-Luc, nous les verrons se confier, prier, s’émerveiller et réfléchir au sens du jeûne.
Une coproduction KTO/ French Connections Films. Réalisation Sandrine Bagarry, 2017.
 

Jeûner, vers d'autres nourritures - Documentaire
 Lundi 26 février à 20h40

 

en carême avec les cinq sens

Tout au long du carême, l'émission La Foi Prise Au Mot vous invite à suivre une série de 7 épisodes sur les cinq sens. Régis Burnet, qui conduit l'émission, répond aux questions de KTO. 

KTO : Pourquoi avez-vous choisi le sujet du corps et des cinq sens, cette année ?

Régis Burnet : Cela fait très longtemps que l’équipe qui m’aide à préparer cette émission et moi-même avions envie d’en parler. En effet, au cours des séries de Carême qui ont précédé, et plus généralement au cours des numéros de La Foi prise au mot, j’ai pu me rendre compte que la question des sens était centrale. Pour parler de Dieu, on ne cesse d’y faire référence, et cela commence dès l’Ancien Testament. « Écoute Israël », dit le Seigneur à son peuple. « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur » dit le psalmiste. Et ailleurs : « Que ma prière devant toi s’élève comme un encens ». Et le Nouveau Testament n’est pas en reste : « Ce qui était depuis le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons », proclame la Première Épître de Saint Jean.

Comment s’est déroulé le tournage des émissions ?

Puisque les téléspectateurs plébiscitent le Père Potez, sa bonhomie, son souci pastoral et ses interventions pleines de sagesse, nous avons fait comme l’année dernière. Il est présent à toutes les émissions, ce qui lui permet de réagir avec moi à ce que les différents spécialistes que nous avons invités expliquent. Comme il a suivi toutes les émissions, il fait des liens entre elles, il assure les synthèses.

Comment s’organise le parcours que vous proposez ?

La première émission sert d’introduction à la série et explique comment le corps est le chemin pour aller vers Dieu. Elle s’attarde tout particulièrement sur la liturgie et l’importance des sens dans le culte. Puis cinq émissions se succèdent pour évoquer les cinq sens : ouïe, vue, olfaction, goût, toucher. La dernière émission, qui est diffusée pour Pâques, est une sorte de couronnement de tout ce qui a été dit. En effet, nous relirons les textes de la Résurrection de l’Évangile de Jean à la lumière des cinq sens pour voir comment l’attestation de la présence du Ressuscité se fait à travers tout le corps.

Qu’est-ce qui pourrait tout particulièrement intéresser les téléspectateurs dans cette nouvelle série ?

D’abord la variété des sujets. Parler du corps permet d’évoquer des domaines à la fois concrets et extrêmement divers : l’art, la cuisine, la sexualité, la mystique, l’éthique, etc. Ensuite, je crois que la série bouleverse nos préjugés sur le corps et sur les sens. Elle nous permet de voir à quel point le christianisme est une religion incarnée, qui ne doit pas être uniquement une doctrine intellectuelle. Certes, il faut penser Dieu, mais il s’agit surtout d’en faire l’expérience, avec tous ses sens. Elle nous permet aussi de remettre en cause une sorte de « visiocentrisme » très occidental qui laisserait penser que c’est la vue qui est le plus important des sens. À de nombreuses reprises, les évangiles nous rappellent qu’il faut se méfier des moments où il y a trop à voir, ou qu’il faut renoncer à croire que quand on a tout vu, on a tout compris. L’écoute est essentielle, mais aussi le toucher.

Qu’en avez-vous retiré personnellement ?

C’est intéressant que vous posiez cette question, car on se l’est posée à la fin de la série, avec le P. François Potez. J’évoquerais deux choses. La première, en lien avec ce que je viens dire, c’est l’extraordinaire importance du toucher dans l’expérience de Dieu. C’est une notion centrale, qui va de l’interdit de l’Ancien Testament, à la pratique de Jésus, qui touche et surtout se laisse toucher aux deux sens du mot (il se laisse émouvoir). La seconde est de comprendre à quel point les cinq sens peuvent revêtir une signification spirituelle. Très curieusement, alors que c’est la série qui est peut-être la plus concrète que j’ai faite avec le P. François, c’est aussi la plus mystique.

 

 LA FOI PRISE AU MOT, CHAQUE DIMANCHE À 20H40

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Lectures du premier dimanche de carême

 

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L'examen de conscience

 

Reportage
La vénération de la Vraie Croix de Baugé

 

Conférence de carême 2017
Dieu est-il humain ? Par Olivier Boulnois

 

Jeudi Théologie
Les Juifs et la Passion du Christ