L'Eglise catholique a toujours défendu la vie humaine, de la conception à la mort naturelle. Le Magistère de l'Eglise catholique sur l'euthanasie détaille cette position claire, qui refuse de provoquer par avance la mort d'un personne malade afin d'alléger ses souffrances. « L'euthanasie volontaire, quels qu’en soient les formes et les motifs, constitue un meurtre. Elle est gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur » (2324), indique le Catéchisme de l'Eglise catholique. Par ailleurs l'Eglise s'oppose à l'acharnement thérapeutique : « L'interruption d'actes médicaux onéreux, dangereux, extraordinaires ou disproportionnés par rapport aux résultats attendus peut être légitime. Dans ce cas, il y a renonciation à l'acharnement thérapeutique. » L'intention n'est pas de procurer la mort, mais d'accepter qu'elle ne peut être évitée.
Dans la lettre Samaritanus bonus sur l'assistance aux personnes en phase critique et terminale de la vie, approuvée par le pape François et publiée le 22 septembre 2020, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi affirme que « inguérissable n'est jamais synonyme d'incurable » : ceux qui sont touchés par une maladie en phase terminale ainsi que ceux qui sont nés avec une espérance limitée de survie ont le droit d'être accueillis, soignés, entourés d'affection. L'Église s'oppose à l'acharnement thérapeutique, mais réaffirme comme « enseignement définitif » que « l'euthanasie est un crime contre la vie humaine ».
Jean-Paul II avait lui souligné que « la tentation de l'euthanasie, c'est-à-dire de prendre possession de la mort, de la procurer à l'avance et de mettre ainsi fin “en douceur” à sa propre vie ou à celle d'autrui, devient de plus en plus forte ». En réalité, « ce qui peut sembler logique et humain, vu en profondeur, est absurde et inhumain. Nous sommes ici confrontés à l'un des symptômes les plus alarmants de la culture de la mort. »
A de nombreuses reprises, le pape François a exprimé sa position catégorique sur l'euthanasie, voulant toujours "protéger la vie". Au retour de son voyage à Marseille en septembre 2023, le Saint-Père avait ainsi déclaré : « Avec la vie, on ne joue pas, ni au début, ni à la fin. » Avant d'ajouter : « Faisons attention aux colonisations idéologiques qui détruisent la vie humaine" Je ne dis pas que c'est une histoire de foi, c'est quelque chose d'humain. C'est de la mauvaise compassion. »
Quelques mois plus tôt, le souverain pontife expliquait que « la paix exige que la vie soit défendue, un bien qui est aujourd'hui mis en danger ». Il s'opposait ainsi à « la culture du rejet qui touche malheureusement aussi les malades, les handicapés et les personnes âgées. Les Etats ont la responsabilité première de garantir l'assistance des citoyens à chaque étape de la vie humaine, jusqu'à la mort naturelle, en veillant que chaque personne se sente accompagnée et soignée, même dans les moments les plus délicats de son existence », déclarait-il dans ses voeux au Corps diplomatique.
Autre exemple en septembre 2022 : le Pape, de retour de son voyage au Kazakhstan, répondait de manière claire et concise : « Tuer, ce n'est pas humain. Si tu tues avec des motivations, tu finiras par tuer de nouveau. Ce n'est pas humain. »